mardi 13 juillet 2010

Haïti : 6 mois plus tard

Plus de 6 mois après le séisme du 12 janvier, la Croix-Rouge constate que la situation en Haïti est plus critique que jamais. Le retardement du plan de reconstruction et des millions promis par plusieurs pays entraine un débordement des tâches des organismes humanitaires. L’enlèvement des débris, 25 fois supérieurs à ceux du 11 septembre 2001, ne devrait pas être attitré aux agences humanitaires. Cependant, tel que l’explique M. Jean-Pierre Taschereau, gestionnaire principal des Interventions d’urgence de la Croix-Rouge « la densité de la population et le manque d’espace à cause de la lenteur des travaux d’enlèvement de débris » posent un problème aux agences internationales. Malgré cet urgent problème qui nuit à l’apport des besoins de bases, M. Taschereau affirme qu’on ne voit pas de machinerie lourde à Port-au-Prince.

Le P. Gasner Joint, Provincial d’Haïti, reconnaît aussi que la situation est vraiment critique pour le peuple qui est encore dans les rues, sous les tentes, au gré des intempéries. Comme l’explique le P. Gasner Joint dans une lettre envoyée à l’Administration Générale le 14 juin dernier, « la plupart des camps à évacuer sont situés parfois dans les cours des établissements scolaires, parfois dans les cours des bâtiments de l’État, parfois sur des places publiques, etc. On peut comprendre les implications sociales et politiques de cette conjoncture… » De son côté, avec la saison des ouragans qui approche, la Croix-Rouge a comme priorité la distribution d’abris résistants à 7500 familles de Jacmel et Léogâne.

La lettre du Provincial démontre également que pour les Oblats d’Haïti, la situation s’améliore et les activités reprennent. « De notre point de vue Oblat, je peux dire que nous maîtrisons la situation, grâce au sens de responsabilité et à l’implication de tous les confrères, joints au généreux support reçu de toutes les autres provinces, missions et délégations de la Congrégation, ainsi qu’à l’appui de plusieurs organismes de bienfaisance oblats ou autres et de bienfaiteurs particuliers. »
P. Joint décrit la situation organisationnelle des Oblats depuis la perte des infrastructures oblates de Port-au-Prince :
« À Port-au-Prince, la situation évolue tranquillement pour nous. Les scolastiques sont repartis vers les paroisses en provinces, après avoir été rassemblés au mois d’avril à Port-au-Prince pour boucler le programme académique du premier semestre à Lilavois, sur le même site que le Grand Séminaire diocésain, site que la Conférence Épiscopale partage avec les Missionnaires Scalabriniens. Ils ont été hébergés sous des tentes dans la cour du philosophat à Blanchard. Actuellement, nous entamons des travaux d’aménagement du philosophat et de l’ancien noviciat de Blanchard pour accueillir tous les scolastiques à partir de septembre prochain. »

L’aménagement du philosophat et de l’ancien noviciat de Blanchard sont deux projets qui ont été soumis au CMO et approuvés en juin dernier. Les fonds nécessaires au début des chantiers ont déjà été acheminés, et le CMO espère que cette contribution aidera à remettre les Oblats sur pied afin qu’ils poursuivent leur travail communautaire et l’accompagnement des victimes en besoin.
« Comme ancien membre de la maison provinciale, le Père Jean Pierre LOUBEAU est le seul stable à Port-au-Prince, s’occupant des fidèles sinistrés de la paroisse de Fond’Oies sur la route de Jacmel. Les responsables de Blanchard (PP. Joseph BONARD et Wilson EXANTUS) et de Sibert (PP. Jean François PRINTEMPS et Mario FANFAN) habitent en Plaine, à la sortie Nord de Port-au-Prince, une zone moins dévastée par le séisme, mais autant affectée par ses conséquences que tout le reste du pays. Les Pères Albert CATOR, Maxime EUGENE et moi-même faisons régulièrement le va-et-vient entre P-au-P et les Cayes, à cause des travaux à faire. Nous sommes les trois à vivre maintenant dans la très belle petite maison que nous avons louée aux Cayes pour héberger l’administration… Pour les reconstructions, nous voulions attendre que le gouvernement donne des orientations. Les directives tardant à venir, on voit de temps en temps des communautés religieuses ou d’autres institutions publiques faire appel à leurs propres spécialistes pour s’organiser ne serait-ce que de manière provisoire. Nous devrons peut-être faire la même chose. »

Sources :
Lettre du P. Gasner joint, 14 juin 2010,
http://www.omiworld.org/
Lefebvre, Sarah-Maude. « Haïti : la Croiz-Rouge ne suffit plus », 24H Montréal. 8 juillet 2010

vendredi 7 mai 2010

De Jérusalem à Compostelle… jusqu’au Québec




Du 9 au 31 mai prochain, le Québec aura le privilège d’accueillir Richard Bois et Mahdi Alioui, deux des trois Marcheurs de la Paix. Ces trois hommes, de générations et religions différentes, ont entrepris un pèlerinage à partir de Jérusalem le 4 octobre 2003, durant lequel ils ont parcouru 11,000 km à pied. Leur arrivée à Saint-Jacques de Compostelle, le 9 août 2005, marqua deux grands exploits : c’était la première fois qu’on entreprenait le pèlerinage de Jérusalem à Compostelle en une seule fois, et c’était aussi la première fois qu’un juif, un musulman, et un chrétien marchaient ensemble pour la Paix.

Lorsqu’il raconte son objectif personnel dans ce projet, Richard mentionne qu’il avait déjà marché de Toulouse à Compostelle en 2000, et sentait que son chemin n’était pas terminé. Ce qui l’a motivé à refaire ce pèlerinage, accompagné de deux autres hommes, est avant tout l’espoir en un monde de Paix. « Je suis conscient que je vis dans un monde qui va mal. Je suis conscient que je vis dans un monde où les gens sont en quête de sens, de spiritualité. Je crois qu’il faut ramener l’humain au centre; ce n’est pas la religion qui fait l’homme. Quand un enfant sort du ventre de sa mère, avant d’être chrétien, musulman, juif, bouddhiste ou athée, c’est d’abord un être humain qui vient au monde. Pour moi, c’est la première considération qui doit compter dans la rencontre entre deux êtres.»

Avant d’entreprendre leur chemin, Richard et Mahdi sont partis de France ensemble, à la recherche d’un troisième marcheur. C’est à Jérusalem qu’ils ont rencontré Yoann Dobensky, un jeune homme de 26 ans. « C’est une personne exceptionnelle qui fait preuve d’une grande ouverture, » explique Richard. « Mahdi aussi est un être exceptionnel. Tous les gens qui le rencontrent sont époustouflés; c’est un être de lumière. »

Les marcheurs ont traversé 15 pays en 22 mois, durant lesquels ils ont donné 117 conférences dans des collèges, écoles, et universités. À la fin des conférences, ils mettaient le public en contact avec des jeunes de la France afin de créer un réseau d’échange et d’ouverture entre plusieurs pays. Initialement, le projet s’intitulait «Marche ensemble »; Richard, Mahdi, et Yoann furent baptisés les Marcheurs de la Paix par un inconnu qui, touché par leur geste de solidarité humaine, les a surnommés ainsi dans un message qu’il a laissé sur leur site web.

« Nous nous sommes aperçus au cours de notre marche, et je parle de tous les peuples des pays que nous avons traversés en 22 mois, qu’il y a un désir de spiritualité, un désir de sens, qui unit tous les peuples, » affirme Richard.

Richard explique avoir été profondément touché par l’hospitalité qu’ils ont reçu tout au long de leur pèlerinage. « Quand nous partions le matin, nous ne savions même pas où nous allions dormir. En 22 mois, nous avons dormi seulement trois fois à la belle étoile. Les autres nuits, nous avons été accueillis chez les gens. Je n’aurais jamais imaginé qu’il y avait tant d’Amour sur Terre. »

Depuis 2005, les marcheurs ont continué à donner des conférences dans plusieurs pays. Depuis 2008, ils partagent aussi le film de leur pèlerinage, et invitent ensuite le public à une discussion et échange ouverte, qui peut parfois durer quelques heures. « C’est un projet qui nous a complètement dépassé, qui ne nous appartient plus, et qui a pris une ampleur bien au-delà de nos attentes, » explique Richard.

À tous les ans depuis 2005, Richard part faire l’hospitalier à l’Abbaye de Conques, sur le chemin de Compostelle. «Je pars pendant un mois, pour rendre un peu de tout ce que j’ai reçu durant ma propre expérience, » dit-il. « Tous les 2 jours quand je suis là, je passe notre film pour les pèlerins de passage.»

L’année dernière, Nicole Aubry et Maurice Chiasson, un couple de Mascouche, ont fait la rencontre de Richard à l’Abbaye de Conques. « Le but de notre voyage était de marcher sur le chemin de Compostelle en France, » explique Nicole. « Nous avons rencontré plusieurs marcheurs de différentes nationalités, dont nous ne savions que le prénom et le pays d’où ils venaient. »

Richard se souvient que Nicole et Maurice avait été touchés par le film et l’histoire de son pèlerinage avec Mahdi et Yoann. « Une grande sympathie s’est installée entre nous. Nous avons beaucoup discuté, et ils m’ont même offert un livre avec une dédicace avant de continuer leur chemin, » raconte-t-il. « Quelques mois plus tard, j’ai reçu un courriel de Nicole qui me demandait si ça nous intéressait, Mahdi, Yoann et moi, de venir au Canada pour donner des conférences.»

« Nous avons décidé de les accueillir à la maison car cette histoire m’a touché par leur démarche, le fait que trois grandes religions de ce monde puissent faire un bout de chemin ensemble, » affirme Nicole, qui espère que les conférences de Richard et Mahdi pourront diffuser ce message de Paix parmi le peuple québécois, et démontrer que les gens, peu importe leur religion, peuvent s’entendre.

Richard, parlant aussi pour Mahdi et Yoann, partage cette même vision. « Un autre monde est possible, nous y croyons tous les trois. Nous ne pouvons plus reprendre la vie que nous avions avant, ce n’est pas possible. Nous ne pouvons plus voir le monde de la même manière et nous ne sommes plus les mêmes. De mon côté je ne peux plus penser en terme de frontières politiques. Pour moi, la Terre c’est UN beau pays. L’humain est merveilleux partout, il suffit d’aller à sa rencontre.»

Richard et Mahdi donneront leurs conférences à Montréal, Longueuil, Sherbrooke, Granby, Mascouche, Joliette, Québec et Gatineau. Pour plus d’information, veuillez visiter leur site web : http://jerusalemcompostelle.free.fr/


Catherine Duclos,

Agente de projets du CMO

lundi 29 mars 2010

Tragédie à la Procure Saint Eloi de Kinshasa

Le 23 mars dernier, la Procure de Saint Eloi de Kinshasa a souffert une attaque tragique, laissant deux victims à l'hôpital. Le Père Berthier Eyer explique le déroulement de ce cambriolage:

"C’était aux environs de 2h du matin (mardi 23 mars) quand le Père Berthier a entendu le Père Emmanuel crier, demandant au Père Constant Kienge Kienge ce qu'il se passait. En effet, il avait entendu le Père Kienge Kienge crier au secours, se débattant de toutes ses forces. Nous avons alors trouvé le Père Constant les mains et les pieds fortement ligotés, les yeux bandés, la bouche et le nez étouffés par le papier collant. Les assaillants seraient entrés chez lui au rez-de-chaussée peu après son couché. Ils l’ont réveillé en l’attachant. Ils étaient environs six hommes en tenue civile. Il a tenté sa défense, mais en vain. Tout de suite il avait les yeux et la bouche bandés. Sa bataille aurait durée 30 minutes à peu près. Ils l’ont descendu du lit et se sont servi du matelas pour y poser le coffre-fort qui se trouvait dans le bureau du Père Berthier afin de le tirer si aisément jusqu’à l’emporter. Ils ont ainsi dévalisé ce bureau.

Nous avons mis du temps pour défaire ces terribles nœuds qui étreignaient le Père Constant. Quatre Pères, Didier et Mick étaient déjà là, tous effrayés devant cette tragédie doublée d’horreur. Poussé, certes, par l’instinct de survie, le Père a rampé de la chambre jusqu’à l’extérieur pour réclamer le secours. C’est, devant la porte, que nous l’avons trouvé. En même temps, nous nous sommes mis à chercher le gardien Etienne et le secours de la police. Son téléphone était éteint. Lui, nous l’avons retrouvé immobilisé dans un coin de la porterie, respirant à peine. Ils l’auraient drogué.

Charles, un ami de la maison que nous avons appelé, a pris les éléments de la police qui sont venus pour le constat. Et Magenya aussi a répondu à notre cri de détresse. Le Père Constant et Etienne ont été acheminés d’urgence à l’hôpital.

Toute la communauté était là ! Mais personne ne s’était aperçu de rien ! Les confrères de la maison provinciale ont aussitôt accouru à la Procure jusqu’à visiter les deux victimes sur leurs lits d’hôpital.

Dieu merci, il n’est pas arrivé pire."
p. Berthier Eyer, omi

(ayaas)

jeudi 18 février 2010

Du nouveau au CMO!


Bonjour à tous!

Le 4 janvier dernier, je suis entrée en poste en tant qu’Agente de projets du CMO, remplaçant Yanick Chamberland-Richer.

C’est pour moi un honneur de faire nouvellement partie de cette équipe et du travail honorable qui s’y réalise. J’ai récemment terminé mes études en anthropologie et obtenu une expérience de travail enrichissante à l’UNICEF, me tournant maintenant vers le CMO pour y offrir mes connaissances. Ayant trouvé ma passion pour la solidarité internationale lors d’un projet que j’ai réalisé en Inde il y a quelques années, il me fera un grand plaisir de continuer dans cette voie à la fois stimulante et valorisante afin d’assurer le déroulement de projets de développement et pastorale viables et concrets, qui viendront en aide aux gens en besoin à travers le monde.

Les messages ici-bas avaient initialement été publiés dans le blogue Debout pour la mission. Maintenant que j’ai accès au blogue Bonne nouvelle, j’y ai transféré les messages importants qui avaient été publiés depuis mon entrée en poste.

Je continuerai à vous informer du travail que réalise le CMO dans le domaine de la pastorale, en vous offrant aussi des réflexions chrétiennes sur les réalités des pauvres d’ici et d’ailleurs.

Merci de rester à l’écoute et de porter attention à ces enjeux.

Catherine Duclos

Greetings!

On January 4th I became the CMO's new Project Manager, stepping in to replace Yanick Chamberland-Richer.

It is for me an honour to be part of such a wonderful organisation and of the work that is carried out all over the world by the CMO. I have recently completed my studies in Anthropology and Cultural Studies at McGill University and obtained an enriching work experience at UNICEF. Having found my passion for international solidarity while carrying out a humanitarian project in India a few years ago, it is a pleasure for me to continue on at the CMO. I find my work rewarding and look forward to ensuring the implementation of sustainable development and pastoral projects.

The messages below were originally published in the Debout pour la mission blog. Now that I have access to the Bonne nouvelle blog, I have transferred all relevant articles that I had posted since January onto this page for your convenience.

I will continue to keep you informed about the Oblates, CMO's projects related to evangelisation and ministries, and other articles offering a Christian perspective on the realities of the less fortunate.

Thank you for reading!

Catherine Duclos







(Publié le 9 février 2010 sur le blogue Debout pour la mission)



Chronique Vues d’ailleurs à Radio Ville-Marie


La chaleur de l’Église en action contre la froidure de février


Au cœur de l’hiver, quoi de mieux pour se réchauffer le cœur que d’entendre les accents de ceux qui travaillent, partout dans le monde, à transmettre, par leurs gestes et leurs propos, l’Esprit de l’Évangile. Ce mois-ci, la Chronique Vues d’ailleurs, réalisée par Aide à l’Église en Détresse, et diffusée sur les ondes de Radio Ville-Marie, vous propose :

Lundi 8 février : Mgr Claude Rault, évêque de Laghouat (Sahara algérien). Quels sont les défis que les chrétiens rencontrent dans une terre où ils sont minoritaires? L’inspiration de Mgr Rault est une figure bienheureuse qui a vécu dans le Hoggar algérien : Charles de Foucaud, que ceux qui se sentent proches de sa spiritualité nomment « petit frère Charles ». Nous aborderons aussi la question de la liberté religieuse en Corée du Nord avec Anne-Céline Durande, responsable de l’information pour l’AED France.

Lundi 15 février : Mgr dmond Djitangar, évêque de Sahr au Tchad, qui fut secrétaire spécial lors du dernier Synode africain, nous parle de l’Église au Tchad. Puis, Mme Catherine Duclos, agente de projet au Centre Missionnaire Oblat, nous parle d’un projet de développement durable, en lien avec les personnes atteintes du VIH-SIDA, toujours au Tchad.

Lundi 22 février : ils sont deux, ils viennent du Lesotho et sont missionnaires… à la Baie-James! Le père Jacques Laliberté, Oblat de Marie Immaculée (OMI) et responsable de leur adaptation, nous parle de l’expérience de Maboee Patrick Matsau et Pali Pascalis Pitso, tous les deux OMI dans le Grand Nord.

Lundi 1er mars : René Guitton, auteur de Ces chrétiens qu’on assassine (Flammarion), nous expliquera ce qui l’a motivé à écrire à propos des chrétiens persécutés dans le monde. Une belle rencontre avec un homme de parole et de cœur. Il a reçu le Grand Prix des Droits de l’Homme 2009 pour son ouvrage, (décerné par le Conseil constitutionnel de France).

Vues d’ailleurs est présentée par Mario Bard, dans le cadre de l’émission Midi Actualité, (animée par Philippe Vaillancourt), et réalisée par l’AED, Aide à l’Église en Détresse.

Rendez-vous tous les lundis, dès 12 h 30 ;91,3 fm, Montréal ; 100,3 fm, Sherbrooke ; 89,3 fm, Trois-Rivières ; 89,9 fm, Victoriaville ; 104,1 fm, Rimouski. Partout dans le monde via le web : http://www.radiovm.com/Source : Mario Bard, Information, AED Canada (514) 932-0552, poste 224 ou 1-800-585-6333. com@acn-aed-ca.org


L’Aide à l’Église en Détresse (AED) est une association catholique internationale qui a pour mandat « le service de la charité fraternelle envers les Églises locales les plus souffrantes et nécessiteuses ». Fondée par le Père Werenfried en 1947, elle aide spirituellement et matériellement l’Église en détresse dans plus de 137 pays.

Modernité et religion: sont-elles antagonistes?


(Publié le 3 février 2010 sur le blogue Debout pour la mission)


Dans le cadre des Soirées Relations, le Centre de justice et foi organisera un débat sur la question du déclin du catholicisme au Québec, portant un regard nuancé sur l’évolution de la religion catholique dans la culture québecoise.

Cette soirée, qui aura lieu le lundi 15 mars de 19h à 21h30 à la Maison Bellarmin, offrira les opinions variées des trois invités spéciaux. La première invitée sera Isabelle Matte, doctorante et chargée de cours au Département d’anthropologie de l’Université Laval. Issu d'un milieu académique similaire, le deuxième conférencier sera E.-Martin Meunier, professeur au Département de sociologie et d’anthropologue de l’Université d’Ottawa. Professeur au Département de sciences des religions de l’UQAM, Louis Rousseau y apportera aussi son expertise. L’amalgame des intérêts, positions, et expériences de ces orateurs risque de laisser place à un débat à la fois délicat et coloré.
Organisée en collaboration avec le groupe interuniversitaire de recherche Modernité et religion, cette soirée sera aussi l’occasion de souligner la parution de l’ouvrage Modernité et religion au Québec, aux Presses de l’Université Laval.

Pour plus d’information, contactez Mouloud Idir : 514-387-2541, poste 241 / midi@cjf.qc.caRenseignements : http://www.cjf.qc.ca/soirees_relations/Maison Bellarmin25, rue Jarry Ouest(Métro Jarry ou de Castelnau / stationnement à l’arrière)

Séisme en Haïti

(Publié le 14 janvier 2010 sur le blogue Debout pour la mission)


Bien qu’il soit toujours très difficile de recevoir des nouvelles complètes des Oblats vivant près de l’épicentre du tremblement de terre qui a frappé Port-au-Prince le 12 janvier 2010, voici les quelques informations que nous avons reçues jusqu’à présent :

La maison provinciale a été partiellement détruite. Frère Clausel GERMEIL qui vit à la maison provinciale à Port-au-Prince a envoyé un message: « Les dommages subis à la maison provinciale concernent davantage la section où se trouvent les bureaux et non pas où vivent les Oblats. » Fr. Germeil enseignait dans une école au moment du tremblement de terre. L'école s'est effondrée en totalité sur lui et les étudiants. Il n'a pas été trop blessé.

Le scolasticat (la maison de théologie), tout a côté de la maison provincial, a été détruit. Nous n’avons aucune information quant à la sécurité de la communauté vivant sur place.

Le Centre d’Études pour les Religieux ou le Provincial, P. Gasner JOINT enseigne a été détruit alors que les étudiants étaient à l’intérieur. Nous avons appris la triste nouvelle du décès d’un scolastique de 28 ans, Frère Weedy ALEXIS. On l'a trouvé mort sous les décombres du Centre.

Le Conseiller général, P. Loudeger MAZILE dit que les autres Oblats et scolastiques de la ville en ruines, ont survécu.

P. Fred CHARPENTIER, qui travaille aux Cayes, à 150km de l'épicentre, a dit que les dommages dans la région des Cayes étaient beaucoup moindres qu'à Port-au-Prince. Par contre, la seule route entre Les Cayes et Port-au-Prince est actuellement bloquée.

Dans la région des Cayes se trouve le 'Pwoje Espwa' (Projet Espoir), un orphelinat dirigé par le P. Marc BOISVERT. Sur le blog du P. Marc on peut lire le récit de l'une des femmes qui travaille à l'orphelinat : « La maman de Joey Lamarre est l'une de nos mères de famille. Elle a parlé à Joey qui était en classe quand le tremblement de terre a frappé hier. Son professeur et deux autres camarades ont été tués quand les murs de l'université se sont effondrés. Joey a été blessé et a été enterré dans les gravats pendant six heures, mais il a été dégagé et conduit dans une clinique provisoire. Il peut avoir de sérieuses blessures et sa mère va à Port-au-Prince pour être avec lui. » (http://pwojeespwa.blogspot.com/). Le P. Marc y ajoutera d’autres informations sur le déroulement da la situation suite aux tragiques événements de mardi dernier.

À mesure que d’autres nouvelles seront disponibles, je continuerai à vous informer. Prions pour le peuple d’Haïti et notre communauté oblate sur place.


While it is still very difficult to receive detailed news of the Oblates living near the epicentre of the earthquake that struck Port-au-Prince on January 12, 2010, here is some of the information we have been able to obtain thus far :

Part of the Provincial House has been destroyed. Bro. Clausel GERMEIL, who lives at the provincial house in Port au Prince, e-mailed that the damage caused at the Provincial House was in the section where mostly offices are located, and not where the Oblates live. He also mentioned that he was teaching in a school at the time of the earthquake. The school completely collapsed on him and the students. Thankfully, he was not severely injured.

The Theology house, next door to the Provincial House, was completely destroyed. We have no information about the safety of the community there.

The Centre for Religous Studies, where the provincial Fr. Gasner JOINT teaches, was destroyed with the students inside the building. We have learned the sad news of the death of 28 year-old scholastic, Brother Weedy ALEXIS. He was found dead under the rubble of the Center.

General Councillor, Fr. Loudeger MAZILE, says that other Oblates and scholastics in the ruined city have survived.

Fr. Fred CHARPENTIER, who works in Les Cayes about 150 kms from the epicenter, reports that the damage in the Les Cayes region was much less severe than in Port-au-Prince. However, the only road connecting Les Cayes to Port-au-Prince is currently blocked.

In the Les Cayes region is located the « Proje Espwa » (Project Hope), an orphanage run by Fr. Marc BOISVERT. On Fr. Marc’s blog, we can read the story of one of the women who works at the orphanage: “Joey Lamarre’s mother is one of our housemothers. She spoke to Joey who was in class when the earthquake struck yesterday. His professor and two of Joey’s classmates were killed as the walls of the university crashed down. Joey was hurt and was buried for six hours but he was finally freed and brought to a temporary clinic. He may have serious injuries and his mom is going to Port-au-Prince to be with him.” (http://pwojeespwa.blogspot.com/) Fr. Marc will add information as the events of the upcoming days unfold.

As the CMO receives updates on the current situation in Haiti, I will continue to keep you informed. Let’s pray for the Haitian people and our Oblate community in the midst of this tragedy.



(Publié le 18 janvier 2010 sur le blogue Debout pour la mission)

Le 15 janvier, le P. Général Wilhelm Steckling a envoyé aux OMI d'Haïti une lettre, incluant nouvelles et pensées pour les confrères Oblats et toutes les victimes de la dévastation laissée par le séisme du 12 janvier dernier.

« Il semble qu'il n'y ait pas d'autres Oblats qui aient souffert. Nous savons que le bâtiment du théologat a été détruit, de même que la nouvelle aile de la maison provinciale et les maisons de beaucoup de gens que les oblats connaissent. Notre Trésorier général est en train d'envoyer une lettre avec quelques explications pour permettre à ceux qui le désirent de faire des dons directs à la province d’Haïti, des suites de ce désastre. Veuillez le contacter pour des informations plus précises. Nos oblats sur place sont en contact direct avec les besoins et Saint-Eugène de Mazenod leur inspirera comment employer les bons moyens aux bons endroits. Par nos prières et notre solidarité, accompagnons tous ceux qui souffrent. Être proche d'eux c'est être proche du Christ. C'est aussi un moment pour bien réaliser que nous sommes une même famille avec les Oblats d'Haïti, unis par notre foi, notre charisme et notre engagement envers les pauvres et les plus abandonnés. »

Pour lire la lettre en entier du P. Général, veuillez vous référer au lien suivant : http://www.omiworld.org/News.asp?N=3611&L=2

On January 15, Fr. General Wilhelm Steckling sent a letter to the OMI of Haiti, offering news, thoughts, and payers to fellow Oblates in Haiti and to all victims of the tragic events of January 12.

“It seems that the rest of our Oblates have not been harmed. We know that the theologate building has been destroyed, the new part of the provincial house as well, and the homes of many people the Oblates know. Our General Treasurer is sending out a letter with some explanations to help those who wish to direct donations to the Province of Haiti in response to the disaster. Please contact him directly if you wish for more specific information. Our Oblates on the ground are the closest to the needs, and St. Eugene de Mazenod will inspire in them ways to employ the right means in the right place. By our prayers and solidarity, let us accompany all those who suffer. Being close to them is being close to Christ. This is also a moment to realize that we are one family with the Oblates in Haiti, united through our faith, our charisma and our commitment to the poor and most abandoned.”

To read Fr. General’s letter in its entirety, please refer to the following link:http://www.omiworld.org/News.asp?N=3610&L=1