lundi 29 mars 2010

Tragédie à la Procure Saint Eloi de Kinshasa

Le 23 mars dernier, la Procure de Saint Eloi de Kinshasa a souffert une attaque tragique, laissant deux victims à l'hôpital. Le Père Berthier Eyer explique le déroulement de ce cambriolage:

"C’était aux environs de 2h du matin (mardi 23 mars) quand le Père Berthier a entendu le Père Emmanuel crier, demandant au Père Constant Kienge Kienge ce qu'il se passait. En effet, il avait entendu le Père Kienge Kienge crier au secours, se débattant de toutes ses forces. Nous avons alors trouvé le Père Constant les mains et les pieds fortement ligotés, les yeux bandés, la bouche et le nez étouffés par le papier collant. Les assaillants seraient entrés chez lui au rez-de-chaussée peu après son couché. Ils l’ont réveillé en l’attachant. Ils étaient environs six hommes en tenue civile. Il a tenté sa défense, mais en vain. Tout de suite il avait les yeux et la bouche bandés. Sa bataille aurait durée 30 minutes à peu près. Ils l’ont descendu du lit et se sont servi du matelas pour y poser le coffre-fort qui se trouvait dans le bureau du Père Berthier afin de le tirer si aisément jusqu’à l’emporter. Ils ont ainsi dévalisé ce bureau.

Nous avons mis du temps pour défaire ces terribles nœuds qui étreignaient le Père Constant. Quatre Pères, Didier et Mick étaient déjà là, tous effrayés devant cette tragédie doublée d’horreur. Poussé, certes, par l’instinct de survie, le Père a rampé de la chambre jusqu’à l’extérieur pour réclamer le secours. C’est, devant la porte, que nous l’avons trouvé. En même temps, nous nous sommes mis à chercher le gardien Etienne et le secours de la police. Son téléphone était éteint. Lui, nous l’avons retrouvé immobilisé dans un coin de la porterie, respirant à peine. Ils l’auraient drogué.

Charles, un ami de la maison que nous avons appelé, a pris les éléments de la police qui sont venus pour le constat. Et Magenya aussi a répondu à notre cri de détresse. Le Père Constant et Etienne ont été acheminés d’urgence à l’hôpital.

Toute la communauté était là ! Mais personne ne s’était aperçu de rien ! Les confrères de la maison provinciale ont aussitôt accouru à la Procure jusqu’à visiter les deux victimes sur leurs lits d’hôpital.

Dieu merci, il n’est pas arrivé pire."
p. Berthier Eyer, omi

(ayaas)

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